© Carmelo Zagari, 2015
© Carmelo Zagari, 2015
A l’occasion de la 13ème biennale d’art contemporain de Lyon, le centre hospitalier a proposé une collaboration à l’Espace Larith de Chambéry pour la réalisation d’une exposition dans le rez-de-chaussée du nouvel hôpital. Cet hivers, le centre hospitalier ouvre ses portes à l’artiste Carmelo Zagari pour une exposition s’intitulant l’histoire merveilleuse de la lanterna Magica. Au même moment, l'Espace Larith proposera une seconde exposition de l'artiste s'intitulant Divina Comedia.
Toiles peintes et vidéos jalonneront l’espace de circulation du nouvel hôpital et offriront aux patients de l’hôpital un temps de rêverie imaginaire où tout est possible. Chez Carmelo Zagari, le tableau, ou plus souvent la fresque de très grand format, est une composition présentant des univers utopiques. Moins narratifs qu’il n’y paraît, ses panoramas sont à considérer davantage comme des manifestes, sur la fragilité humaine et la force de la mémoire de l'enfant qui demeure en nous à jamais.
Ce projet s'organise en résonnance avec une autre exposition à l’espace Larith durant la même période, créant ainsi un dialogue et un pont entre l’institution de soin et une association culturelle de la ville.
Né en 1957 à Firmini. Vit et travaille à Crespian
Issu d’une famille d’origine italienne (son père, calabrais, était mineur à Saint-Étienne), Carmelo Zagari a suivi les cours de l’École des Beaux-Arts de Saint-Étienne entre 1974 et 1980. S’il a ensuite réalisé quelques sculptures, l’artiste est avant tout peintre. Carmelo Zagari qualifie sa démarche de conceptuelle. Reposant avant tout sur des idées et des sens, celle-ci procède en amont par la réalisation de croquis qui constituent ensuite le terreau des peintures sur toile ou à fresque.
Carmelo Zagari réalise son premier travail in situ, Belle amoureuse, au Musée Saint-Pierre à Lyon (futur Musée d’Art Contemporain) en 1986. C’est pour lui une expérience décisive, car il choisit alors de peindre un mur de trois mètres par huit mètres sans possibilité de retouches (travail au fusain sur papier marouflé) et sans dessins préparatoires, ce qui constituait une prise de risque pleinement assumée. La rapidité d’exécution de ses peintures sans repentir apporte à Carmelo Zagari une dimension qui lui est essentielle, la dépossession de son travail : « […] la peinture en elle-même n’a aucune importance.
Avec exigence, Carmelo Zagari cultive dans ses œuvres une étrangeté picturale qui s’inscrit dans la continuité de la figuration médiévale aux connotations oniriques, aux résonances ténébreuses.
(cf : IAC Villeurbanne)
Exposition
•16 déc. 2015 — 29 févr. 2016
Chambéry, Dr.Desfrançois, Rez-de-chaussée